Une soixantaine de compagnies de théâtre, de danse, de cirque ou d’ensembles musicaux ont reçu de la Direction générale de la création artistique (DGCA) un courrier en date du 30 décembre dernier leur annonçant qu’elles allaient bénéficier pour 4 ans d’un conventionnement particulier au titre de leur rayonnement national et international, alors qu’aucune communication officielle du Ministère n’est toujours disponible sur ce projet. Le Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles a envoyé un courrier à la nouvelle ministre de la Culture, Audrey Azoulay pour demander des éclaircissements. Voici un extrait.
Le SYNDEAC avait eu l’occasion de signifier à l’ancien Directeur général de la création artistique qu’un tel projet, s’il voyait le jour, devait pouvoir être mis en place dans la plus grande transparence (critères de sélection, engagements conventionnels, pérennité du dispositif), et surtout s’inscrire dans une politique globale de soutien aux compagnies dans une dynamique de parcours artistique et professionnel. C’est donc totalement l’inverse qui a été choisi. Cette méthode est profondément regrettable : pour les compagnies en question, pour l’ensemble du secteur, mais aussi parce que cette décision brutale représente un véritable déni de la concertation du secteur et du travail essentiel des conseillers des DRAC. C’est l’illustration de pratiques non seulement princières mais jacobines, dont on pouvait penser qu’elles étaient révolues.
Nous rappelons aussi que la circulaire sur les aides aux compagnies, pour laquelle nous avons dû arracher à la DGCA un calendrier et une méthode de concertation, n’est toujours pas parue. Elle comporte pourtant des critères et des planchers sur lesquels nous avons émis les plus grandes réserves quant aux effets malthusiens qu’ils pourraient avoir. Nous attendons toujours aussi un travail stabilisé autour de la circulaire sur les résidences artistiques.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !