Pour rester à chaque instant vivant, Yves-Noël Genod invite son public à des spectacles-performances, toujours informels, souvent inattendus. Fils tirés au milieu du hasard, poèmes débridés, théâtre du rien ou de la vie elle-même, les œuvres de cet artiste métamorphosent le plateau en un espace sans règles ni conventions, ouvert à la respiration de l’acteur. Acteur ? Ou être vivant tout simplement… Sans rôles ni partitions, les corps en mouvement sont au carrefour d’une histoire qui s’invente sous nos yeux. Yves-Noël Genod a ce goût de l’inachevé. La trace qu’il dessine sur la scène clôt son mouvement dans l’imaginaire de chaque spectateur. Car chez lui, c’est le public qui « fait 90% du travail » : le souffle de liberté règne sur scène tout comme dans la salle. Pour cette nouvelle création, Yves-Noël Genod trouve l’inspiration dans le premier texte publié de Michel Houellebecq, en 1991, un essai sur la poésie : Rester vivant, méthode. La langue terrible de l’auteur des Particules élémentaires rencontre le geste poétique du metteur en scène. Dans l’intimité d’un noir total peut-être. Avec la mélodie d’une voix, dont le chant s’élève dans des airs plus clairs. Ce spectacle est une fête et elle aura deux visages. Celui d’Yves-Noël Genod dont l’émerveillement sans cesse renouvelé irradie l’acte théâtral, et de Jonathan Capdevielle, son complice musical, présence énigmatique. Ensemble ils nous crient, avec urgence et sous l’impulsion de rythmes rock : « restons vivants », pleinement, immédiatement et dans un seul souffle.
Attention ! Yves-Noël Genod ne s’inspirera pas du texte de Michel Houellebecq mais des Fleurs du mal de Charles Baudelaire.
Rester vivant
Un spectacle d’Yves-Noël Genod
Mise en musique, Jonathan Capdevielle
Production Le Dispariteur // Coproduction Théâtre du Rond-Point ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre du Rond-Point (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Texte publié aux éditions J’ai Lu.
En partenariat avec France Culture
Théâtre du Rond-Point
Du 16 au 31 décembre 2014
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